Salut, je m’appelle John.
Un humain ou plutôt une humaine est venu me visiter dans cet endroit, nommé SPA, que je déteste. Je n’en menais pas large. Je voyais l’humaine tourner en rond, cherchant sa prochaine proie. De chat en chat, l’humaine allait. Je l’entendais dire qu’elle voulait un animal en bonne santé et pas trop vieux. J’ai senti chez elle, une certaine attirance vers les minous affectueux, j’ai perçu que je risquais de passer près d’une opportunité. Alors avec l’aide de mes sauveteurs de la SPA, j’ai donné un coup de pouce à la décision en me montrant sous mon meilleur jour. Mes sauveteurs m’aimaient déjà beaucoup et vantaient mes qualités. De l’affection, j’en avais à revendre, ça n’a pas été difficile de séduire mon humaine qui a craquée…pour moi ! Alors, je fais confiance et je me laisse faire pour me conduire vers ma nouvelle maison.
Et voilà, je suis arrivée dans ma nouvelle maison. Je stresse un peu, beaucoup… Il faut dire, après avoir vécu des mois en errance, récupéré en fourrière et vécu trois mois à la SPA, et maintenant sans savoir où je vais atterrir, il y a de quoi paniquer. Je ne vous cache pas que j’ai des moments de folie. Besoin de m’adapter. À ce jour, j’ai déjà à mon actif pas mal de méfaits sur une bonne semaine, ceci du point de vue de mon humaine, bien entendu. En voici la liste :
Un verre à boire cassé
Bon, je l’admets, j’ai été un peu trop rapide, j’ai sauté tel un fauve quand mon humaine a voulu me verser ma pâtée préférée dans ma gamelle qu’elle avait mise sur la paillasse de l’évier. J’adore les croquettes, mais je craque davantage sur la délicieuse pâtée.
Une assiette en mille morceaux
Même scénario qu’hier, me sentant affamé, ou plutôt très pressé, car très gourmand, j’ai bousculé mon humaine, et patatras ! L’assiette et les noix au sol ! Je n’ai pas du tout mesuré mes forces, mea culpa. Depuis, elle s’enferme dans la buanderie pour me verser ma pâtée dans ma gamelle avant de me l’offrir.
Une vitre d’un puzzle
Ben oui, j’inspectais la salle de bain, je monte sur un meuble et patatras, le cadre me tombe dessus et se retrouve à terre… Voilà mon humaine qui se précipite pour ramasser les morceaux, non c’est vrai, des fois que je me blesse…
Un ballon de sport
Un matin, lors d’une crise de folie, j’avais très envie de me percher sur le dessus d’une porte. J’ai choisi celle du bureau de mon humaine. Son mécontentement s’est soldé pour moi par un atterrissage forcé en plantant mes griffes dans son ballon de sport ! Psitt… Plus de ballon ! Mais là, je ne l’ai pas fait exprès, comme toujours d’ailleurs.
Le bambou
Je vous explique : je ne savais vraiment pas… un soir, j’ai sauté sur le buffet de sa Mamie et je me suis retrouvé au beau milieu d’un magnifique bambou. Mon humaine n’a pas vraiment apprécié, mais un délice pour moi ! Depuis, la plante dort dans la buanderie, on se demande bien pourquoi !
Conclusion de mon début de séjour chez mon humaine
En fait, je l’aime bien. Un truc qui me chiffonne cependant : j’entends souvent un non catégorique quand j’entreprends des aventures comme de monter sur tout et n’importe quoi. J’obéis. Mais parfois j’insiste, je lui tiens tête. Mais elle tient bon. Alors, je cède. Il y a des règles m’explique-t-elle. J’ai la permission de grimper sur l’armoire de sa grand-mère, située dans la grande pièce principale, j’y passe d’ailleurs une bonne partie de la journée et c’est bien pratique pour la surveiller.
De là-haut, je l’observe, toujours à l’affut de nouveauté à découvrir. Entre autre, la paillasse de l’évier est un observatoire génial sur ce qui se passe dans le jardin et la rue, j’adore. Tout comme la terrasse où, mon humaine à eu la délicate attention de laisser le voilage ouvert. Et puis, pour moi, comme tout est une découverte, comprenez que je suis très curieux de tout ce qui se passe dans ma nouvelle maison, y compris quand mon humaine prend sa douche. Franchement, suspecte toute cette eau qui dégouline sur les parois de sa soi-disant douche et du bruit tout aussi bizarre quand elle passe un je ne sais quoi d’instrument sur les vitres pour retirer l’eau. En fait, tout cela m’amuse et j’y prends plaisir.
Pour finir, moi, John, je suis très reconnaissant
Bref, nous faisons connaissance, mon humaine et moi. Pas toujours facile à cause de mes petits moments de folie qui met mon humaine à rude épreuve, mais je crois que l’on peut s’entendre. D’ailleurs, ce qui est bon signe, c’est qu’elle en train de vous écrire en mon nom. Je suis planqué sur le tapis pas loin d’elle, cachée derrière la corbeille à papier et le mur avec pour toit le haut d’un tabouret de bar. J’aime par-dessus tout tous ces petits endroits où je me sens en sécurité. Bon, je l’avoue, je dois apprendre à faire confiance, ce n’est pas une mince affaire.
À bientôt pour d’autres aventures, je vous dis miaou…
PS : j’ai oublié de vous dire que je ronronne beaucoup et que je pétris avec plaisir les plaids mis à ma disposition. Je joue aussi énormément, ce qui me ravit, mais qui fatigue un peu mon humaine à certains moments. Bah… elle va s’y habitué, vous ne croyez pas ?
PPS : je vous ai pas dis mon âge approximatif évalué à dix huit mois. Mon humaine pense que je suis plus jeune, au vu de mon impétuosité. Mais après tout, on s’en fout, non ? L’essentiel est d’être heureux et je le suis. Miaou.