Le conte pour grandir en sérénité

Le conte pour grandir sereinement

Le conte pour grandir sereinement

Le conte pour grandir sereinement ? Oui ! D’ailleurs qui n’a pas succombé aux merveilles du conte pendant son enfance ? Le conte est magique. Le récit a le pouvoir de vous emmener vers des contrées imaginaires où tout devient possible. L’histoire a le pouvoir de guérir vos blessures, de vous réconforter, vous redonner espoir et répondre à vos questions. Que vous ayez eu une enfance heureuse ou malheureuse, le conte a été un support dans la construction de votre personnalité. Car pour grandir, l’enfant que vous étiez a eu constamment recours à son imaginaire. Le conte a traversé votre propre histoire avec ses tensions, ses manques et ses conflits.

Le conte pour Bruno Bettelheim

Pour Bruno Bettelheim, aucun livre ne peut égaler le conte de fées, qui, tout en divertissant l’enfant, l’éclaire sur lui-même et favorise le développement de sa personnalité. L’enfant est traversé par des angoisses, par des émotions et sentiments violents (la peur, la colère, la haine) qu’il ne sait pas encore maitriser. Les contes lui permettent de s’identifier à des héros qui ont les mêmes problèmes et auxquels ils trouvent des solutions, puisque la fin est toujours heureuse. En annonçant clairement, par un exorde tel que « dans un pays lointain », que l’on ne trouve pas dans la réalité. Le conte déculpabilise l’enfant, tandis que la fin heureuse le rassure : pour lui aussi, tout finira bien.

Le conte pour grandir sereinement, à mon niveau de petite fille

Que serais-je devenue quand, enfant, je me sentais seule face à mes questionnements et me sentant abandonne affectivement ? Le conte, ou toute histoire s’apparentant au conte m’a permis d’imaginer un monde meilleur et de puiser une force pour m’élever l’esprit et espérer. Je trouvais ainsi un sens à ma vie.

Élevée dans un univers hostile, j’avais vraiment de quoi douter du sens de cette vie. Combien de contes ou de récits m’a donnés alors le gout de vivre et d’espérer !  Une histoire, parmi d’autres, m’a particulièrement aidée : « La petite princesse » de Frances Hodgson BURNETT. Gamine, j’ai lu et relu cette histoire. J’ai fini par m’identifier au personnage de la petite princesse. Ce qui m’a permis de toujours garder espoir quoiqu’il arrive. Bien sûr, inconsciemment, je savais qu’il ne pouvait y avoir de miracle. Mais j’ai construit ma force en prenant exemple sur le caractère bien trempé de Sarah, l’héroïne de cette histoire.

Petit résumé de l’histoire « La petite princesse » 

En 1914, Sarah, fille d’un officier de l’armée anglaise, qui serait mort ruiné, est réduite à l’état de servante par l’acariâtre directrice de l’école (Miss Minchin) huppée où elle avait été placée en pension, le jour de son onzième anniversaire. En manque de nourriture et de vêtements décents, elle est exploitée comme pouvaient l’être les enfants à cette époque. Toujours, Sarah est restée digne et respectueuse, même dans les moments les plus terribles d’humiliation occasionnée par Miss Minchin. Au bout de deux années de cette triste existence, un voisin-bienfaiteur se prend d’affection pour Sarah. Ce bienfaiteur n’est autre que l’ami du père de Sarah…

Différentes versions existent : le film, où le papa de Sarah est blessé et devient amnésique. Sarah mène un dur combat pour le retrouver, alors que pour l’entourage, le capitaine est mort. Version du livre : le capitaine est bel et bien mort. Cela n’empêche pas Sarah de rester fidèle à l’enseignement de son père : être un fier soldat en servant son prochain comme si c’était soi-même. Ce qui a le don d’exaspérer Miss Minchin !

Certaines histoires sont véhiculés depuis des générations

Par le conte, l’enfant s’inscrit donc dans l’histoire de l’homme. Le conte est un prodigieux outil d’intercommunication entre les adultes et les enfants. Outil tout aussi prodigieux pour aider l’enfant à se construire dans la recherche de repères.

« Je trouvais plus de sens profond dans les contes de fées qu’on me racontait dans mon enfance que dans les vérités enseignées par la vie. » Schiller.

Les histoires sont un support indispensable à l’éducation de l’enfant

Le fait de s’imaginer dans l’histoire du conte, l’enfant ne fuit pas la réalité, bien au contraire. Il élabore sa perception de la réalité. Les situations que vivent les personnages de l’histoire sont autant de pistes pour mieux gérer son angoisse. Les situations informent sur les épreuves à venir, des efforts à accomplir. Bien sûr, les histoires se finissent toujours bien ! L’enfant se sent satisfait et rassuré de cet heureux dénouement.

Et vous, quel souvenir gardez-vous du conte ?

Pour terminer sur ce sujet qui demanderait encore bien des lignes et des lignes : je ne prends pas la fuite, seulement je ne veux pas vous « souler » avec des tas de théories. Votre enfance a-t-elle ressemblé à la mienne ? Sans doute, du moins dans la construction de vos schémas et le fonctionnement de votre imaginaire. Quel enfant n’a jamais rêvé de princes et de princesses, de héros et d’héroïnes le sauvant de situations désespérées en lui redonnant foi en la vie ? Apprendre à grandir n’a pas été aisé pour le petit enfant que chacun a été.

Le conte ou toute histoire qui s’y apparente aident l’enfant à grandir. C‘est ainsi depuis la nuit des temps… De génération en génération, la transmission des savoirs s’effectue ainsi par la magie des mots, des histoires racontées au coin du feu, au pied du lit de chaque enfant, le soir au moment du coucher, par les adultes.

Quel conte vous a le plus aidé dans votre enfance ? Venez partager votre vécu, histoire de ne pas être seule d’avoir la lubie à croire que le conte a impacté mon existence.

>
Retour en haut